mercredi 26 septembre 2018

Le monument au mort

photo monument au mort de corny

Il faut bien sûr s'en féliciter, le monument au mort de Corny, ne porte qu'un seul nom, celui d'Emile Léon Gautier.

Le registre des matricules militaires, conservé aux Archives Départementales de Seine-Maritime (consultable en ligne ici et ici) nous apprend peu de choses sur cet habitant de Corny tombé au combat, sinon qu'il était né aux Andelys le 22 novembre 1882, et résidait à Corny depuis 1909, chez M. Paul Rochette, domestique et journalier. Dans le recensement de 1911, Emile Léon Gautier est déclaré comme ouvrier agricole à la ferme Cercelot, située dans le village.

Les registres d'état civil des Andelys et de la mairie de Corny nous apprennent qu'il avait épousé Suzanne Aline Yvonne Rochette, fille de Paul Rochette, le 25 juillet 1908, dans la mairie - et on l'imagine, dans l'église - de Corny. Ils eurent trois enfants ; Léontine Aline, née le 29 avril 1909, Louise Suzanne, née le 8 mai 1912 et Emile André, né le 27 avril 1915. Les trois enfants seront "adoptés par la nation" en février 1930, comme le furent tous ceux dont l'un des parents avait été blessé ou tué à la guerre. Suzanne Gautier survivra à son mari 60 ans et décedera à l'âge de 87 ans à Gisors en novembre 1976.

Réserviste depuis 1906, Emile Léon Gautier avait rejoint l'armée le 28 novembre 1914, à peine 4 mois après le début des hostilités. Il est rapidement affecté au 160ème régiment d'infanterie, et tombe au combat à Maurepas, dans la terrible bataille de la Somme, le 13 juillet 1916 selon le monument et l'état civil, le 30 juillet selon les documents militaires.

Avec ce sobre monument, le village honore, depuis plus d'un siècle, la mémoire de ce soldat cornilien.
carte postale ancienne bataille de Maurepas


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