lundi 7 novembre 2022

Camille Cercelot (1884-1914)

Monument aux morts de Cuverville
Monument aux morts de Cuverville

Le monument aux morts de Cuverville rend hommage pour la "grande guerre" à un cornilien de naissance, Camille Cercelot. 
 
Camille Maximilien Félicien Cercelot naît le 9 juin 1884 à Corny. La famille Cercelot est présente dans les registres de Corny depuis 1831, avec Félix Cercelot, l'arrière grand-père de Camille, décédé en 1840, déclaré comme "journalier" au recensement de 1836. Son fils Félix Alexandre, né en 1817 apparaît ensuite dans les registres, puis Félix Alexandre Angelbert, né en 1855, le père de Camille. Angelbert Cercelot sera membre du Conseil Municipal de Corny pendant de nombreuses années, à la suite de son père Félix qui l'y avait précédé. Il sera élu adjoint au maire Emile Raban en 1896.
 
Camille est le deuxième enfant du couple que forment Angelbert Cercelot et son épouse Angélina Guérin (aussi appelée Benjamin, comme en témoigne le caveau présent dans le cimetière de Corny) : ils se sont mariés le 20 juillet 1880 à Harquency, d'où Angélina était originaire. Le couple a eu un premier enfant, Émile, né deux ans plus tôt. 
 
Camille Cercelot épouse Henriette Augustine Prelle le 31 juillet 1909. Née à Paris en 1890, elle est la fille de Jules et Amélie Prelle, qui tiennent le café-épicerie sur la place du village depuis 1907 ou 1908. De leur union naissent deux filles ; le 25 octobre 1910, Madeleine Camille Cercelot, et le 3 avril 1913 Raymonde Marcelle Cercelot. La famille vit à Cuverville, à 8 km de Corny.

Les deux frères seront mobilisés en 1914 : la fiche militaire de Camille (visible sur le site des Archives de la Seine-Maritime) précise qu'il  est mobilisé dès le 1er août 1914, et arrive à son corps d'affection le 4 août. On ignore si son frère est affecté en même temps et au même endroit, sa fiche militaire étant incomplète. 
 
Camille est chasseur à pied, et part de suite au front. Il meurt à l'ennemi le 26 septembre 1914, moins de deux mois après son arrivée au front. Il est tué à Sapigneul, petit village de la Marne, qui aura totalement disparu à la fin de la guerre. Le 26 avant le lever du jour, l'armée allemande attaque les positions françaises, et cet affrontement dure toute la journée. Alors que la guerre des tranchées n'a pas encore commencé, et que l'on se bat donc à découvert, Camille Cercelot fait partie des nombreuses victimes de l'artillerie allemande, ou peut-être des bombardements sur le village.

Angélina Cercelot, veuve depuis le décès de son époux Angelbert le 17 juillet 1914, mène seule la ferme familiale, située près de la marre de l'église, après le départ de ces deux fils pour le front. Son fils Emile sera blessé le 4 avril 1916 à Vaux-Douaumont, "au cuir chevelu, plaie avant bras droit, fracture du radius par éclat d'obus". Il rejoindra finalement l'exploitation familiale en 1917. Henriette Cercelot, l'épouse de Camille, décèdera le 25 novembre 1974, sans jamais s'être remariée.

Carte postale ancienne bataillon de chasseur à pied
Carte postale ancienne : bataillon de chasseurs à pied

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