dimanche 5 mai 2019

8 mai 1945


une du journal les nouvelles du matin du 8 mai 45

Retour au Monument aux morts de Corny, qui, on s'en félicite encore, ne compte aucun mort pour la deuxième guerre mondiale, alors que l'on s'apprête à célébrer le 74e anniversaire de la victoire des alliés contre l'Allemagne nazi. Pourtant on s'en doute, les 5 années de guerre et d'occupation ne furent, pour Corny comme pour aucun autre village français, une période heureuse...

Pendant la guerre, les rares mentions du village dans les éditions de l'Impartial des années 1940-44 témoignent de ces temps difficiles et portent principalement sur des faits divers comme le glanage de champs non moissonnés,

coupure de presse impartial Corny eure 1939-44

le vol de lait,

coupure de presse impartial Corny eure 1939-44

ou encore de pommes de terre, etc.
 
coupure de presse l'impartial vol de pommes de terre a corny 27 eure 1941

Il y va aussi des contraventions pour non-extinction des lumières la nuit, comme ici dans l'édition du 25 janvier 1941.  

coupure de presse l'impartial extinction lumieres corny 27 eure 1941

Le camouflage des lumières était une vraie obsession pour l'occupant, afin d'éviter les bombardements alliés, comme en témoignent ces avis diffusés dans l'Impartial en 1941 et 1942 : 

coupure de presse impartial Corny eure 1939-44coupure de presse impartial Corny eure 1939-44

Autre fait divers, plus tragique, qui raconte encore la dureté des temps, avec cette découverte du cadavre d'un inconnu mort de froid dans un champ couvert de neige en janvier 1941 : 

coupure de presse impartial Corny eure 1939-44
Le 1er janvier 1941, une tempête de neige avait en effet paralysé tout le pays, avec 14 cm de neige à Toulouse, 15 cm à Paris et jusqu’à 40 cm à Moulins et Vichy - cette neige tient au sol jusqu’aux environs du 20 janvier (source).

On pense aussi bien sûr aux innombrables réquisitions des occupants ;
  • celle rapportée par un habitant et futur maire du village Jacques Dubois (qui avait 20 ans en 1945), dans l'ouvrage "Libération 44 dans le Vexin normand" :
    « Ces hommes n'avaient pas l'air de plaisanter quand ils nous mirent, ma mère et moi, en joue, le dos au mur, en armant leurs fusils pour bien nous faire comprendre qu'ils n'hésiteraient pas à tirer si nous ne leur donnions pas ce qu'ils voulaient. A ce moment, je réalisai très vite qu'il serait stupide de mourrir pour deux vélos. C'est ainsi que j'accédai à leur demande. »
  • ou encore celles dont témoignent les demandes de dédommagement après-guerre conservées à la Mairie de Corny comme celle-ci :

requsition cheval 1944 corny eure 27

Enfin on trouve aussi, dans les archives de la mairie, plus émouvant encore, trois feuillets concernant l'aide médicale temporaire accordée à trois prisonniers de guerre rapatriés en mai et juin 1945 après 5 années passées dans des camps de prisonniers allemands. Ces documents concernent Roger Marcel Dumouchel, Léon Marcel Besson et Auguste Chouquet, tous trois résidant à Corny au moment de leur incorporation en septembre 1939.

prisonnier de guerre 1945 corny 27 eure

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