lundi 9 septembre 2024

Journées européennes du Patrimoine 2024

Les prochaines Journées européennes du Patrimoine auront lieu cette année les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024. 

A cette occasion, l'Association pour l'Animation de l'Église de Corny (AALEC) a le plaisir de vous inviter à un nouveau concert de musique baroque, interprété par l'ensemble musical Oblivion Soave

Utilisant des instruments anciens, cet ensemble talentueux vous transportera dans l'univers des compositeurs baroques en interprétant un programme riche et varié, comprenant des œuvres de Scarlatti, Sammartini, Haendel, Purcell, et bien d'autres...

affiche concert 22 septembre 2024 oblivion soave
L'église sera ouverte dès 14h00 pour une visite libre ou guidée. Nous espérons que, cette année encore, vous serez nombreux et nombreuses à nous rejoindre !
 

jeudi 29 août 2024

Il y a 80 ans...

 

Humber MK (équipage 3 hommes) de la 15ème division d'infanterie écossaise.
Photographie Jean Gaspoz

 

... le 29 août 1944, sous une pluie battante, le village de Corny accueillait ses libérateurs d'abord sur la route de Fresne, par un convoi arrivant de Muids, qui rejoignit bientôt un autre convoi arrivant des Andelys par la RD 316. 

Alors que l'Impartial a sorti vendredi 23 août 2024 un numéro spécial avec de nombreux et émouvants témoignages sur la libération de notre région, l'AALEC avait choisi le 18 mai et la manifestation "Pierres en lumière" pour commémorer ce moment important de l'histoire de notre village. 

L'exposition "Un village dans la guerre" présentée à cette occasion dans l'église avait consacré un panneau à l'un de nos témoins, Jean Erisay (1932-2021) qui avait tant œuvré pour la mémoire de ces événements. 

Retrouvez ici ce panneau. 

dimanche 23 juin 2024

A la recherche de Gaston Dubort à Frenelles-Boisemont

Les archives de la mairie de Corny sont riches en documents de toute sorte, témoignant de la vie du village au fil des siècles. Parfois des documents sont plus ou moins parlant, telle cette photographie - carte postale trouvée à l'intérieur d'un registre d'état civil...

Pas de légende sur cette photographie, pas de nom pour cette femme et l'enfant qui se tient à ses côtés, pas de tampon de la poste pour indiquer la date d'envoi... Il faut donc lire la correspondance au verso pour commencer l'enquête...

On y lit le texte suivant : 

Cher frère et chère sœur,

Nous sommes très surpris de ne pas recevoir de vos nouvelles, voilà déjà un bon moment que nous vous avons écrit et nous n’avons pas eu de réponse. Nous sommes en bonne santé tous les trois et nous espérons que la présente vous trouvera de même.

Nous vous embrassons de tout cœur,
Lucien, Blanche et Marcel.

Je veux te montrer mon petit Marcel et le petit cheval. A[s] tu une écurie ?

La carte est adressée à : 

Monsieur et Madame Gaston Dubord, Frenelles Boisemont par Ecouis

Grâce aux archives mises en ligne par les archives départementales, ici de l'Eure et de la Seine Maritime, il est possible d'identifier plus précisément les expéditeurs et destinataires de cette carte postale tout droit sortie des premières années du XXe siècle. 

Les listes des recensements de Boisemont disponibles sur Internet vont nous permettre dans un premier temps d'en savoir un peu plus sur Gaston Dubord ou Dubort. On voit ainsi dans le recensement de 1911 : 

Recensement Boisemont 1911 (c) Archives Départementales de l'Eure

Gaston Dubord, "né en 1887 à Bosquentin", y apparaît comme vivant seul et employé comme domestique par M. Hubin. Monsieur Victor Hubin (1860-1938), immigrant belge né en 1860 dans le Hainaut et naturalisé français, habite au hameau de Frenelles à Corny, de l'autre côté de la route de Paris à Rouen cette fois. Il est entrepreneur de battage. Il devient adjoint au maire du village de Corny en 1922 et le restera jusqu'à sa mort le 31 octobre 1938. 

Les recensements étaient réalisés tous les 5 ans, mais furent interrompus à cette époque par la première guerre mondiale. Il faut donc attendre le recensement de 1921, après la guerre, pour retrouver Gaston Dubort à Frenelles Boisemont : 

Recensement Boisemont 1921 (c) Archives Départementales de l'Eure

Cette fois, la commune de naissance indiquée est Bracquetuit, et Gaston n'est plus domestique mais chauffeur. Le nom de son employeur n'est pas indiqué, mais on le retrouve au recensement de 1926 ; c'est bien Victor Hubin dont il est le chauffeur, ce qui peut surprendre vu la taille de la voiture que ce dernier possède dans les années 1920 (elle figure au registre fiscal des véhicules à moteur de Corny en 1922) : une petite voiture 2 places appelée Zèbre et qui connut un grand succès commercial à sa sortie en 1915. 

Voiture "Zèbre" (c) http://mini.43.free.fr/lezebre.html

La nouvelle profession vient peur-être de sa condition physique, car Gaston Dubort a été blessé à la guerre. Grâce aux archives du département de Seine Maritime, on peut consulter sa fiche militaire. Ses blessures de guerre y sont notées, et on apprend ainsi qu'il fut intoxiqué au gaz à Verdun, et blessé aux deux mains par balle et par éclats d'obus ("E. O.") : 

Fiche militaire de Gaston Dubort, détail (c) Archives Départementales de Seine Maritime

Sa fiche militaire nous confirme aussi qu'il est né à Bracquetuit (et non Bosquentin comme indiqué par erreur sur le recensement de Boisemont en 1911) en Seine Maritime, le 14 février 1887. En consultant les archives de l'état civil de cette localité sur le site des Archives Départementales de Seine Maritime, on trouve en effet son acte de naissance où le prénom Gaston est absent. Sur cet acte, on apprend qu'il épouse le 24 avril 1943 Franceline Florentine Quesnel ; il a alors 56 ans. Une dernière note dans la marge indique qu'il est décédé à Boisemont le 17 mars 1966. 

Dans la mesure où la carte qui nous intéresse est adressée à Monsieur et Madame Dubort, et qu'à l'évidence elle est très antérieure à l'année 1943 et remonte plutôt au début du siècle, Gaston Dubort a du être marié une première fois... Le report des actes sur les registres d'Etat civil étant très aléatoire, il ne serait pas surprenant qu'un premier mariage n'ai pas été ajouté à son acte de naissance. La recherche "Gaston Dubort" sur le site Geneanet (https://www.geneanet.org/) donne en effet un résultat renvoyant vers un acte de mariage entre Gaston Albert Augustin né le 14 février 1887 à Bracquetuit (Augustin au lieu de Benjamin est sans doute une erreur de l'officier d'état civil) et Émilienne Léontine Victoire Courteaux, née à Nojeon le Sec (aujourd'hui Nojeon en Vexin) le 24 octobre 1881. On ignore combien de temps cette union dura, mais Émilienne Dubort n'est présente dans aucun des registres de recensement de Boisement. Son acte de naissance ne mentionne pas son mariage, seul son décès le 15 mars 1960 y est reporté. En revanche, les recensements de Boisemont nous en disent plus sur la situation maritale de Gaston Dubort, qui n'apparaît plus seul en 1931, mais avec dans son foyer Franceline Quesnel, "concubine" et la petite Madeleine, fille du couple née en 1927. Dans le recensement de 1936, on retrouvera le foyer agrandi avec un fils, Albert, né en 1934 :

Recensement Boisemont 1921 (c) Archives Départementales de l'Eure

Nous savons maintenant tout ce que nous pouvons savoir sur Gaston Dubort, le destinataire de cette carte postale. Qu'en est-il des expéditeurs ? La mention "Cher frère, chère sœur" laisse penser que Lucien est le frère de Gaston, ou Blanche la sœur d’Émilienne... C'est ici encore une fois le site Geneanet qui va nous apprendre qu’Émilienne a une sœur cadette, née en 1885, et qui a épousé à Saint-Aubin-lès-Elbeuf en 1907 un certain Lucien Octave Druel, né le 11 février 1882. Les archives en ligne de la commune de Saint-Aubin-lès-Elbeuf s'arrêtent malheureusement en 1902, et il n'est pas possible de connaître la descendance du couple. Toutefois, la fiche militaire de Lucien Druel, qui contient ses adresses successives, d'une part, et les recensements accessibles en ligne, d'autre part, nous permettent d'en savoir plus sur le ménage Druel-Courteaux, que l'on retrouve au 59 rue du Neubourg à Elbeuf en 1921 : 

Recensement Elbeuf, 1921 (c) Archives Départementales de Seine Maritime

puis à Saint-Pierre-Lès-Elbeuf en 1926 : 

Recensement Saint-Pierre-lès-Elbeuf, 1926 (c) Archives Départementales de Seine Maritime

On apprend grâce à ces archives que le petit Marcel est né en 1910, la photographie peut donc être datée de 1912 ou 1913 ; il est apprenti électricien en 1926, à l'âge de 16 ans. Lucien Druel, quant à lui, est ouvrier imprimeur à l'imprimerie Allain et Cie, il est peut-être présent sur cette carte postale ancienne ci-dessous. Enfin Blanche Druel est "soigneuse" pour un employeur appelé Mazurel. Il pourrait peut-être s'agir des établissements de bonneterie Masurel qui s'installent près d'Elbeuf entre les deux guerres, et il faudrait alors lire soyeuse et non soigneuse ?...

Carte postale ancienne de l'Imprimerie Allain, [1920], (c) Delcampe.net

Ce long article pour une simple photographie d'une femme inconnue et son enfant témoigne de la richesse des archives disponibles en ligne et qui permettent, à partir de très peu d'éléments, de retrouver une multitude d'informations sur ces inconnus... qui n'en sont plus tout à fait désormais.

dimanche 19 mai 2024

Merci !

Merci à tous ceux et toutes celles qui nous ont rejoint si nombreux samedi soir pour un beau moment de mémoire et de convivialité autour de l'histoire de notre village et des vieilles pierres de notre église !

Toute l'équipe de l'AALEC vous remercie pour votre participation à cet évènement et vous dit à bientôt pour de prochaines animations !




mardi 14 mai 2024

Samedi 18 mai 2024 - 20h30 devant l'église - Corny en lumières

Nous vous donnons rendez-vous ce samedi 18 mai à partir de 20h30 pour un son et lumières autour de la libération du village de Corny devant l'église. 

L'exposition "Corny, un village pendant l'occupation" sera présentée dans l'église dès 20h30, et à partir du coucher du soleil, une animation se tiendra autour de l'église. Au programme, un récit des grandes étapes de la guerre à Corny, avec chansons et sons radios de l'époque, le tout illustré par une projection de photographies et documents, ainsi que par l'illumination de l'église. Des élèves de l'école de Boisemont entonneront le chant des partisans.

A l'issue de l'animation, une marche aux flambeaux sera proposée pour se rendre à l'entrée du village route de Fresne, là où entrèrent, le 29 août 1944, les blindés de la 15e division d'infanterie écossaise, et non loin du site où se réunissaient les membres du Maquis de Corny. Un verre de l'amitié sera proposé dans la salle des fêtes pour clore la soirée. 

Nous vous espérons nombreux pour participer à ce moment de mémoire !

samedi 20 avril 2024

Assemblée Générale de l'AALEC

 


Le 13 avril se tenait l'Assemblée Générale de l'AALEC. 

Le compte rendu incluant le bilan de l'année passée et les projets 2024 est disponible ici : AG du 13 avril 2024

Nous vous en souhaitons bonne lecture et espérons vous accueillir prochainement lors de nos futures activités. 

Les membres du bureau : Pascal et Stéphanie, Catherine, Stéphanie, Hervé, Janine et Bruno

vendredi 22 septembre 2023

Merci !

Merci à l'ensemble baroque "Les Sauvages" pour un moment musical d'une très grande qualité ce dimanche 17 septembre. 

Les notes de musique et le chant ont animé l'église de Corny, transportée le temps du concert dans l'Angleterre du XVIIe siècle...

Merci également au public nombreux et très enthousiaste ! 

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

samedi 9 septembre 2023

Journées Européennes du Patrimoine 2023

Cette année encore, l'AALEC vous donne rendez-vous dans l'église de Corny, dimanche 17 septembre à 14H00 pour des visites libres ou guidées de l'église de Corny. 

Et à 17H00, nous vous proposons un concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages", dans une belle harmonie avec le mobilier et le patrimoine artistique de l'église. Le programme proposé présentera des œuvres instrumentales et vocales de musique anglaise des XVIIe et XVIIIe siècles, de Purcell à Haendel.

L'entrée est libre et gratuite, nous vous attendons nombreux !

samedi 15 juillet 2023

Restauration du chemin de croix

Station XIII - Jésus est descendu de la croix
et remis à sa mère (avant restauration)

A l'occasion d'un rangement dans l'église de Corny, 10 gravures, pour certaines encadrées, ont été retrouvées au fonds du confessionnal qui servait à une époque de débarras. Ces gravures représentaient 10 stations du Christ et appartenaient à un chemin de croix qui en comptait 14 en tout. 

Un chemin de croix est une suite de 14 étapes ou "stations" de ce que les chrétiens appellent la Passion du Christ, c'est à dire l’ensemble des événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus Christ ; de la condamnation à mort jusqu'à la mise au tombeau, en passant par toutes les étapes du chemin entre le tribunal de Ponce Pilate et le mont Golgotha. Parfois une 15e station évoque la résurrection.

Nombreuses sont les églises qui ont leur chemin de croix. Il constitue un support de méditation et de prière pour les fidèles, notamment au temps de Pâques, lors de la Semaine Sainte. Sa contemplation s'adresse en fait à chacun de nous : toute vie humaine ne comprend-elle pas son chemin de croix à un moment ou un autre ?...

A Corny, sur les 10 gravures retrouvées, l'une était très endommagée, et pour la remplacer ainsi que les 4 autres disparues, nous avons recherché l'origine des gravures. Il s'agit d'une édition très courante d'un chemin de croix dessiné et publié dans les années 1840 par le peintre autrichien Joseph von Führich (1800-1876). Joseph von Führich est né le 9 février 1800 en Bohème, alors sous domination autrichienne. Impressionné par les œuvres picturales populaires qui décorent les églises rurales de son pays, il apprend le dessin à Prague et à Rome, et s'intéresse très vite aux thèmes sacrés et religieux. Il est l'un des membres du groupe "Nazarene", mouvement romantique allemand regroupant des peintres s'inspirant des gravures de Dührer pour ré-introduire le sujet religieux dans les arts.
C'est au début des années 1840 qu'il réalise les 14 stations du chemin de croix, ensemble de gravures qui lui donnera une renommée internationale.

La station XIV (mise au tombeau), retrouvée très endommagée,
est remplacée par une version monochrome de la même scène.

Ces gravures se trouvent soit peintes comme celles trouvées dans l'église de Corny, soit monochromes. Il n'a pas été possible de retrouver des numérisations de la version colorées des 5 gravures manquantes, aussi des versions monochromes trouvées sur la bibliothèque numérique de l'Université Catholique de l'Ouest (UCO) à Angers ont été imprimées au format, et les encadrements des 14 stations ont été soient restaurés, soit créés entièrement lorsqu'ils étaient manquants. Nous remercions ici Guillaume LE VERN, Responsable adjoint des bibliothèques de l'UCO, de nous avoir autorisés à les utiliser pour compléter les lacunes de notre chemin.

La collaboration étroite entre deux membres de l'AALEC - recherche de documents et matériaux, réalisation pratique - a permis cette restauration. Des matériaux de conservation récents ont remplacé les cartons anciens très abimés par l'humidité, garantissant ainsi, nous l'espérons, une longue vie à ces objets. 

Les stations du chemin de croix ont maintenant retrouvé leur place dans le Chœur de l'église :



Texte de Bruno Valentin et Hervé Grosdoit-Artur

dimanche 11 juin 2023

Merci !

Quelques images du concert de chant et piano donné dans l'église ce samedi 10 juin par Patricia et Michel Courché au chant et Patrick Dessauve au piano.

Merci aux interprètes pour un programme riche et varié et une belle évocation du vocable de l'église, la Sainte Trinité... 

Merci au public de s'être déplacé malgré l'orage et aux généreuses contributions volontaires à la sortie du concert.