vendredi 22 septembre 2023

Merci !

Merci à l'ensemble baroque "Les Sauvages" pour un moment musical d'une très grande qualité ce dimanche 17 septembre. 

Les notes de musique et le chant ont animé l'église de Corny, transportée le temps du concert dans l'Angleterre du XVIIe siècle...

Merci également au public nombreux et très enthousiaste ! 

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

Concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages" à Corny Frenelles en Vexin

samedi 9 septembre 2023

Journées Européennes du Patrimoine 2023

Cette année encore, l'AALEC vous donne rendez-vous dans l'église de Corny, dimanche 17 septembre à 14H00 pour des visites libres ou guidées de l'église de Corny. 

Et à 17H00, nous vous proposons un concert de l'ensemble baroque "Les Sauvages", dans une belle harmonie avec le mobilier et le patrimoine artistique de l'église. Le programme proposé présentera des œuvres instrumentales et vocales de musique anglaise des XVIIe et XVIIIe siècles, de Purcell à Haendel.

L'entrée est libre et gratuite, nous vous attendons nombreux !

samedi 15 juillet 2023

Restauration du chemin de croix

Station XIII - Jésus est descendu de la croix
et remis à sa mère (avant restauration)

A l'occasion d'un rangement dans l'église de Corny, 10 gravures, pour certaines encadrées, ont été retrouvées au fonds du confessionnal qui servait à une époque de débarras. Ces gravures représentaient 10 stations du Christ et appartenaient à un chemin de croix qui en comptait 14 en tout. 

Un chemin de croix est une suite de 14 étapes ou "stations" de ce que les chrétiens appellent la Passion du Christ, c'est à dire l’ensemble des événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus Christ ; de la condamnation à mort jusqu'à la mise au tombeau, en passant par toutes les étapes du chemin entre le tribunal de Ponce Pilate et le mont Golgotha. Parfois une 15e station évoque la résurrection.

Nombreuses sont les églises qui ont leur chemin de croix. Il constitue un support de méditation et de prière pour les fidèles, notamment au temps de Pâques, lors de la Semaine Sainte. Sa contemplation s'adresse en fait à chacun de nous : toute vie humaine ne comprend-elle pas son chemin de croix à un moment ou un autre ?...

A Corny, sur les 10 gravures retrouvées, l'une était très endommagée, et pour la remplacer ainsi que les 4 autres disparues, nous avons recherché l'origine des gravures. Il s'agit d'une édition très courante d'un chemin de croix dessiné et publié dans les années 1840 par le peintre autrichien Joseph von Führich (1800-1876). Joseph von Führich est né le 9 février 1800 en Bohème, alors sous domination autrichienne. Impressionné par les œuvres picturales populaires qui décorent les églises rurales de son pays, il apprend le dessin à Prague et à Rome, et s'intéresse très vite aux thèmes sacrés et religieux. Il est l'un des membres du groupe "Nazarene", mouvement romantique allemand regroupant des peintres s'inspirant des gravures de Dührer pour ré-introduire le sujet religieux dans les arts.
C'est au début des années 1840 qu'il réalise les 14 stations du chemin de croix, ensemble de gravures qui lui donnera une renommée internationale.

La station XIV (mise au tombeau), retrouvée très endommagée,
est remplacée par une version monochrome de la même scène.

Ces gravures se trouvent soit peintes comme celles trouvées dans l'église de Corny, soit monochromes. Il n'a pas été possible de retrouver des numérisations de la version colorées des 5 gravures manquantes, aussi des versions monochromes trouvées sur la bibliothèque numérique de l'Université Catholique de l'Ouest (UCO) à Angers ont été imprimées au format, et les encadrements des 14 stations ont été soient restaurés, soit créés entièrement lorsqu'ils étaient manquants. Nous remercions ici Guillaume LE VERN, Responsable adjoint des bibliothèques de l'UCO, de nous avoir autorisés à les utiliser pour compléter les lacunes de notre chemin.

La collaboration étroite entre deux membres de l'AALEC - recherche de documents et matériaux, réalisation pratique - a permis cette restauration. Des matériaux de conservation récents ont remplacé les cartons anciens très abimés par l'humidité, garantissant ainsi, nous l'espérons, une longue vie à ces objets. 

Les stations du chemin de croix ont maintenant retrouvé leur place dans le Chœur de l'église :



Texte de Bruno Valentin et Hervé Grosdoit-Artur

dimanche 11 juin 2023

Merci !

Quelques images du concert de chant et piano donné dans l'église ce samedi 10 juin par Patricia et Michel Courché au chant et Patrick Dessauve au piano.

Merci aux interprètes pour un programme riche et varié et une belle évocation du vocable de l'église, la Sainte Trinité... 

Merci au public de s'être déplacé malgré l'orage et aux généreuses contributions volontaires à la sortie du concert.

 


dimanche 16 avril 2023

Assemblée Générale de l'Association

Que vous soyez déjà membre ou non de notre association, si l'église de Corny, ses animations et son patrimoine vous intéressent, tous les membres du bureau de l'AALEC seront heureux de vous accueillir samedi 22 avril à 10h00 dans l'église pour participer à notre assemblée générale annuelle. 

 29 avril 2023 : Consultez le compte-rendu de notre assemblée générale en suivant ce lien. Bonne lecture !

dimanche 27 novembre 2022

Les premiers maires de Corny (1875-1925)

estampe président mac mahon 1873
Le Maréchal de Mac-Mahon élu Président de 1873 à 1879
Estampe, BnF - département Estampes et photographie, FOL-LI-59 (8)

Nous continuons et terminons dans cet article la liste des maires de Corny, sur la période 1875-1925 pour ce quatrième et dernier volet. (voir ici le 1er article de la série)


Nous avons, dans le dernier article, laissé le village de Corny en proie à la discorde suite à "l'affaire de Corny"... A l'issue de cet épisode d'histoire municipale agitée, Joseph Leroy dut remettre sa démission au Préfet et fut remplacé par Louis François Bertaut (ou Bertaux - 1810 - 1876) âgé alors de 65 ans. L'adjoint reste Frédéric (Simon) Masson (1815-1897) ; ce dernier est tonnelier et habite au hameau de l'église. On sait qu'il compta parmi les soutiens du maire Joseph Leroy puisqu'il signa la pétition envoyée par 30 villageois pour faire cesser les plaintes contre l'élu au plus fort de "l'affaire de Corny"...

Le maire et son adjoint sont facilement reconduits au scrutin du 8 octobre 1876, mais le 28 décembre 1876, Louis François Bertaux décède. Il faut attendre le 11 février 1877 pour l'organisation d'un nouveau scrutin, et cette fois, c'est Alphonse Lachartre (1824-1904), le rival déclaré et voisin de Joseph Leroy, qui est élu maire, gardant toujours Frédéric Masson comme adjoint. Tous deux sont réélus le 21 janvier 1878.

signatures Larchartre maire Masson adjoint Corny eure

En août 1878, Alphonse Lachartre présente dans une lettre au Préfet de l'Eure sa démission en ces termes : 
« Lorsqu'il y a environ deux ans j'acceptais la charge de maire, j'avais compté que, malgré le mauvais état de ma santé, je pourrais m'occuper des affaires de notre commune à la satisfaction de tous. Des reproches, formulés en termes plus qu'énergiques, m'ont appris que je m'étais trompé.
Aujourd'hui, ma santé, loin de s'améliorer, est devenue telle que mon médecin m'interdit toute occupation, et parle de m'envoyer passer l'hiver sous un autre climat.
Dans ces conditions, je vous prie, monsieur le Préfet, de vouloir bien accepter ma démission.»

On ignore quel différent opposa alors le maire à son conseil ou aux villageois, toujours est-il qu'il est absent de la session ordinaire du Conseil Municipal du même mois, qui est alors présidée par son adjoint. Le 15 septembre 1878, le Conseil Municipal, en présence cette fois d'Alphonse Lachartre, désigne Emile Raban (1844 - 19??) comme maire, en maintenant Frédéric Masson dans ses fonctions d'adjoint. Emile Raban est arrivé dans la commune en juin 1876 pour exploiter la ferme du Manoir de Corny. Son propriétaire est à l'époque Jean Nicolas Alexandre Lacroix (1804-1880), Président à la Chambre de la Cour de Rouen. La ferme du Manoir de Corny a déjà donné plusieurs élus à la commune, avec plusieurs membres de la famille Bertaut, ou encore Jean-Baptiste Mélissent, précédent propriétaire ; François Duhamel, successeur d'Emile Raban à la fin des années 1890 à la direction de la ferme, puis plusieurs membres de la famille Dubois poursuivront cette tradition encore longtemps... 

signatures Raban maire Masson adjoint Corny eure

En 1886, une "erreur" du maire a bien failli lui coûter sa place. En effet, lors des élections d'août 1886, Emile Raban a radié de la liste des électeurs du village son instituteur, M. Gonnet, qui en était parti en mars. Lorsque celui-ci, très au fait du code électoral, se présente au bureau de vote de Corny le 1er août, on lui refuse la possibilité de voter, malgré ses protestations. M. Gonnet porte plainte, et au final, Emile Raban est condamné à lui verser 100 francs de dommages et intérêts ainsi qu'au règlement des dépens du procès. A la demande du Préfet qui va jusqu'à réclamer la révocation du maire fautif, le cabinet du Ministre de l'intérieur refuse la sanction, arguant que l'erreur d'Emile Raban n'est pas si grave, et très courante pour de nombreux élu de petites communes, moins au fait des lois et règlements… Cet épisode est consigné dans le dossier consacré aux élections municipales de Corny aux Archives départementales de l'Eure sous la cote 3 M 644

Emile Raban et Frédéric Masson seront reconduits aux scrutins suivants, jusqu'au décès de Frédéric Masson à l'âge de 82 ans le 26 février 1892. C'est alors Alfred Defontenay (1859-1936) qui devient l'adjoint d'Emile Raban au scrutin suivant, le 15 mai 1892. 

signature emile raban alfred defontenay corny eure

En mai 1896, Angelbert Cercelot (1855-1914) remplace Alfred Defontenay, jusqu'au départ d'Emile Raban : le 1er décembre 1897. Emile Raban présente en effet à cette date sa démission au Préfet de l'Eure : il doit quitter le village et le département pour la Seine et Oise (ancien département correspondant au contour de la région Ile de France aujourd'hui) où il a repris une nouvelle ferme

signature emile raban angelbert cercelot corny eure

Après le départ d'Emile Raban, plusieurs scrutins vont avoir lieu sans parvenir à fixer l'équipe municipale. Le 9 janvier 1898, c'est Alfred Defontenay qui est élu maire, Angelbert Cercelot restant à son poste d'adjoint… Mais le 22 février 1898, Alfred Defontenay envoie sa lettre de démission au Préfet de l'Eure : 
« N'étant pas en complet accord avec les membres du Conseil Municipal, j'ai l'honneur de vous adresser ma démission de Maire de la commune de Corny. »

Qu'à cela ne tienne, nouveau scrutin le 6 mars 1898, qui au 1er tour désigne Alphonse Lachartre, âgé de 74 ans, avec 5 voix sur 8 comme nouveau maire… Mandat que l'intéressé refuse immédiatement du fait de son grand âge… Nouveau scrutin, cette fois, Angelbert Cercelot obtient 4 voix, Stanislas Amaury 3 et Jules Lesueur 1... Pas de majorité, un 3e tour de scrutin a lieu : Angelbert Cercelot et Stanislas Amaury arrivent ex-aequo avec 4 voix chacun. C'est le code électoral qui tranche, désignant le plus âgé des deux, Stanislas Amaury, comme nouveau maire de Corny. Un nouveau vote a lieu à la demande du Préfet le 15 mai 1898, confirmant plus clairement (6 voix contre 3) l'élection de Stanislas Amaury (1838-1915).
 
Signature Stanislas Amaury Corny eure

Stanislas Amaury est charpentier, natif de Saussay-la-Vache, aujourd'hui Saussay-la-Campagne. Il travaille également comme moissonneur à la belle saison, notamment pour la ferme du Manoir de Corny. Il possède à Corny une maison qui fait presque face au Manoir, le long du chemin qui descend vers le Ravin. En 1865, il épouse à Corny Désirée Clémentine Chevalier, et c'est peut-être à cette époque qu'il s'installe au village, dans une maison appartenant à  la famille de son épouse.

Stanislas Amaury est reconduit dans son mandat le 20 mai 1900, avec à ses côtés comme adjoint Alfred Defontenay. Ce dernier est propriétaire de la grande ferme de la Chaumière qu'il a hérité de son grand père Louis Bertaux, celui-là même qui avait succédé brièvement à Joseph Leroy en 1875 à la mairie. Il est clerc de notaire de profession, comme nous l'apprennent les registres de recensement. 

signature alfred Defontenay Corny eure

Au scrutin suivant, Stanislas Amaury ne se représente pas, et Alfred Defontenay se voit élu (par 7 voix sur 10) maire du village au premier tour de scrutin. Et c'est François Duhamel (1868-192.), le successeur d'Emile Raban à la direction de la ferme du Manoir, qui est élu adjoint (par 8 voix sur 10) ; il avait rejoint le conseil municipal en mai 1900.

signature alfred Defontenay françois duhamel Corny eure

Les deux hommes sont réélus au premier tour de scrutin le 17 mai 1908. Le 16 mars 1911, Alfred Defontenay présente sa démission au Préfet, "pour cause de maladie". Peu après, le 7 mai 1911, le conseil municipal vote pour désigner un nouveau maire, et choisit François Duhamel avec 8 voix sur 10, mais celui-ci refuse, et c'est finalement Alfred Defontenay qui reste maire, malgré sa démission, Et François Duhamel son adjoint. En mai 1912, les deux hommes sont à nouveau reconduits dans leurs fonctions.

La guerre 14-18 voit le calendrier des élections municipales (tous les 4 ans à l'époque) bouleversé ; les élections prévues en 1916 n'ont pas lieu, et il faut attendre la fin de l'année 1919 pour qu'un nouveau scrutin soit organisé. Cette fois, François Duhamel ayant quitté son poste à la ferme du Manoir pour aller vivre avec son épouse à Etrépagny, un nouvel adjoint doit être désigné et c'est Alexandre Auguste Goyet qui est choisi. Alexandre Goyet (1858-1935) est originaire d'un petit village de Mayenne, et on ignore l'époque de son installation à Corny ; il est absent du recensement de 1912, mais présent à celui de 1921, puis à nouveau absent à celui de 1926. Il décédera en 1935 à l'hospice Saint-Jacques des Andelys. 

signature Alexandre Goyet Corny eure

Alexandre Goyet quitte le village en 1922 et est remplacé au poste d'adjoint par Victor Hubin (1860-1938), immigrant belge né en 1860 dans le Hainaut et naturalisé français. Il habite au hameau de Frenelles, et est entrepreneur de battage. Il restera adjoint jusqu'à sa mort le 31 octobre 1938 à Corny.


Le scrutin suivant est organisé le 17 mai 1925. Alfred Defontenay quitte enfin ses fonctions de maire, à l'âge de 66 ans, après les avoir occupées 21 ans et avoir siégé au conseil municipal de la commune plus de 30 ans. Il décédera dans sa propriété de Corny en 1936. 

signature Marcel Dubois Corny Eure

C'est un nouveau venu dans le village qui prend sa place, un certain Marcel Dubois, qui restera maire à son tour plus de 20 ans, et marquera l'Histoire de Corny…


Gaston Doumergue, président de la République de 1924 à 1931
(c) Gallica - BnF


La rédaction de ces articles a été possible grâce aux archives conservées dans la mairie du village de Corny, et à la consultation des documents conservés aux Archives départementales de l'Eure sous la cote 3 M 644.

lundi 7 novembre 2022

Camille Cercelot (1884-1914)

Monument aux morts de Cuverville
Monument aux morts de Cuverville

Le monument aux morts de Cuverville rend hommage pour la "grande guerre" à un cornilien de naissance, Camille Cercelot. 
 
Camille Maximilien Félicien Cercelot naît le 9 juin 1884 à Corny. La famille Cercelot est présente dans les registres de Corny depuis 1831, avec Félix Cercelot, l'arrière grand-père de Camille, décédé en 1840, déclaré comme "journalier" au recensement de 1836. Son fils Félix Alexandre, né en 1817 apparaît ensuite dans les registres, puis Félix Alexandre Angelbert, né en 1855, le père de Camille. Angelbert Cercelot sera membre du Conseil Municipal de Corny pendant de nombreuses années, à la suite de son père Félix qui l'y avait précédé. Il sera élu adjoint au maire Emile Raban en 1896.
 
Camille est le deuxième enfant du couple que forment Angelbert Cercelot et son épouse Angélina Guérin (aussi appelée Benjamin, comme en témoigne le caveau présent dans le cimetière de Corny) : ils se sont mariés le 20 juillet 1880 à Harquency, d'où Angélina était originaire. Le couple a eu un premier enfant, Émile, né deux ans plus tôt. 
 
Camille Cercelot épouse Henriette Augustine Prelle le 31 juillet 1909. Née à Paris en 1890, elle est la fille de Jules et Amélie Prelle, qui tiennent le café-épicerie sur la place du village depuis 1907 ou 1908. De leur union naissent deux filles ; le 25 octobre 1910, Madeleine Camille Cercelot, et le 3 avril 1913 Raymonde Marcelle Cercelot. La famille vit à Cuverville, à 8 km de Corny.

Les deux frères seront mobilisés en 1914 : la fiche militaire de Camille (visible sur le site des Archives de la Seine-Maritime) précise qu'il  est mobilisé dès le 1er août 1914, et arrive à son corps d'affection le 4 août. On ignore si son frère est affecté en même temps et au même endroit, sa fiche militaire étant incomplète. 
 
Camille est chasseur à pied, et part de suite au front. Il meurt à l'ennemi le 26 septembre 1914, moins de deux mois après son arrivée au front. Il est tué à Sapigneul, petit village de la Marne, qui aura totalement disparu à la fin de la guerre. Le 26 avant le lever du jour, l'armée allemande attaque les positions françaises, et cet affrontement dure toute la journée. Alors que la guerre des tranchées n'a pas encore commencé, et que l'on se bat donc à découvert, Camille Cercelot fait partie des nombreuses victimes de l'artillerie allemande, ou peut-être des bombardements sur le village.

Angélina Cercelot, veuve depuis le décès de son époux Angelbert le 17 juillet 1914, mène seule la ferme familiale, située près de la marre de l'église, après le départ de ces deux fils pour le front. Son fils Emile sera blessé le 4 avril 1916 à Vaux-Douaumont, "au cuir chevelu, plaie avant bras droit, fracture du radius par éclat d'obus". Il rejoindra finalement l'exploitation familiale en 1917. Henriette Cercelot, l'épouse de Camille, décèdera le 25 novembre 1974, sans jamais s'être remariée.

Carte postale ancienne bataillon de chasseur à pied
Carte postale ancienne : bataillon de chasseurs à pied

jeudi 15 septembre 2022


Ce week-end, pour la 5eme année consécutive, toute l'équipe de l'AALEC est heureuse de vous accueillir dans l'église de Corny samedi 17 de 14h à 17h et Dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 17h pour une visite libre ou guidée, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine

Et ne manquez pas vendredi 16 à 20h00 le concert de musique irlandaise de l'association Meskañ. 

Entrée libre et gratuite !

samedi 11 juin 2022

François Duhamel


François duhamel (1868-192.) détail carte postale ancienne corny 27François duhamel (1868-192.) détail carte postale ancienne corny 27François duhamel (1868-192.) détail carte postale ancienne corny 27
François Duhamel, entre 1900 et 1910
Détails de trois cartes postales anciennes
 
Le visage et la silhouette de François Duhamel nous sont connus grâce à son nom écrit sur une carte postale ancienne par Mme Marie Thérèse Basset, ancienne habitante de Corny (voir cet article). Grâce aux documents conservés dans les archives de la mairie de Corny et aux registres mis en ligne par les Archives Départementales, faisons plus ample connaissance avec cet ancien habitant de Corny arrivé au village peu avant 1900. 

carte postale ancienne chateau du Landel Bézancourt 76
Carte postale ancienne du Château du Landel à Bézancourt (76)

François Duhamel est né le 15 janvier 1868 à Bézancourt, dans la ferme du Château du Landel qu'occupaient ses parents - Alexandre François Duhamel (1826-1875) et Marie Célina Legoix (1833-1909) - et où ils travaillaient. Il est le neuvième enfant d'une fratrie de 13 au total, et lorsque son père décède prématurément à l'âge de 48 ans, ce sont ses frères aînés (Léon François et Pierre Alexandre) qui aident leur mère à maintenir la famille Duhamel dans sa place et dans son activité à la ferme du Landel. En 1891, le chef du foyer deviendra Pierre Alexandre, succédant ainsi à son père comme fermier du château du Landel. 

Le 16 octobre 1897, François Duhamel épouse à Neuf-Marché, non loin de Gournay en Bray, Rosalie Alexandrine Lancelin, née le 17 juillet 1871. François Duhamel est absent du recensement de 1896, et il est donc probable que c'est après s'être marié qu'il s'installe à Corny avec son épouse. La première mention de sa présence dans le village apparaît à la session de novembre 1898 du conseil municipal qui le désigne comme l'un des 10 répartiteurs du village. 

François Duhamel, sans doute embauché de fait très jeune dans l'activité d'une grande ferme, deviendra à son tour fermier pour le compte d'un propriétaire. Et c'est dans la plus grande ferme du village de Corny, celle du Manoir, qu'il va travailler à la toute fin du XIXe siècle pour son propriétaire d'alors, le Comte Edouard François Patrice De Warren (1871-1962). 
 
Edouard De Warren (1871-1962)
 
Edouard De Warren, riche héritier d'une vieille famille de Lorraine, passe quelques années dans l'armée avant de la quitter suite à un accident de cheval. Installé en Tunisie à partir de 1901, où il dirige un grand domaine agricole, il est probable que le manoir de Corny est pour lui et sa famille un investissement parmi de nombreux autres ; on peut se demander s'il vînt même très souvent à Corny ?...
 
Pour connaître la vie de François Duhamel dans le village, les sources sont multiples. Les recensements d'abord nous révèlent, en 1906 et en1911, qu'il apparaît comme "patron" pour 18 villageois et villageoises ouvriers agricoles ou domestiques. 

Il faut dire que la ferme du Manoir est de loin la plus importante. Dans le registre des mutations foncières, le feuillet consacré à son propriétaire Edouard De Warren compte pas moins de 113 parcelles principalement de terres de labour mais aussi de bois, de vergers, de friches et de bâtiments divers. Les registres de contributions foncières voient apparaître François Duhamel "cultivateur" dès 1898 ; il possède quant à lui seulement 3 parcelles de terres de labour dans le village et aucun bâtiment. Un autre registre d'imposition révèle en décembre 1898 qu'il possède en son nom deux voitures attelées et 12 chevaux, puis un peu plus tard 3 voitures et 18 chevaux et un âne. Il est probablement logé avec son épouse dans une maison du village rattachée à la ferme du manoir, si ce n'est dans la ferme elle-même. 
 
François Duhamel à droite, devant la ferme du Manoir de Corny, vers 1900
Carte postale ancienne, collection de Mme Marie Thérèse Basset

Le 7 janvier 1899, il déclare à la mairie de Corny la naissance de sa fille Lucie Alexandrine Duhamel ; dans l'acte d'état civil, il est indiqué que le couple réside dans le "Village de l'église", c'est à dire au centre du village. Un deuxième enfant (un garçon) sera déclaré en 1906, mais comme enfant mort-né. La petite Lucie sera l'unique enfant du foyer. 

signature François Duhamel délibération conseil municipal corny 27

Responsable de la plus importante exploitation du village, François Duhamel deviendra logiquement l'un des notables du village. Il rejoint le conseil municipal le 20 mai 1900, dans lequel il se présente comme adjoint mais n'est pas élu, n'obtenant qu'une seule voix. En octobre 1902, il est nommé membre de la commission permanente des statistiques agricoles, comme "membre du conseil municipal et propriétaire agriculteur". Aux élections municipales suivantes, le 15 mai 1904, François Duhamel est élu avec 8 voix sur 10 exprimées comme adjoint au maire, M. Defontenay. Il sera renouvelé dans ce mandat d'adjoint aux élections de 1908 et 1912. En février 1916, François Duhamel est désigné comme représentant du village au Comité cantonal agricole. La dernière fois que le registre du conseil municipal porte sa signature remonte au 27 mai 1916. Il disparaît définitivement de la liste des répartiteurs pour le village en 1919. C'est donc à la fin de la 1ere guerre mondiale que François Duhamel quitte le village de Corny. 

François Duhamel introduira dans les années 1910 l'une des deux premières voitures motorisées à Corny. Il s'agit d'une Delahaye de 1911, modèle 528Y à 4 cylindres, couverte avec capote mobile, semblable à cet exemplaire de collection : 

photographie voiture Delahaye 1911 528Y

Disparaissant des registres de Corny, la famille Duhamel apparaît dans ceux du recensement d'Etrépagny, en 1921 ; François et Alexandrine Duhamel y résident dans une maison de la Grande Rue ; cette fois, François Duhamel se déclare non plus comme cultivateur mais comme "rentier".

Grande rue Etrepagny carte postale ancienne
Etrepagny, Grande-rue, carte postale ancienne

Le passage à Etrepagny est de courte durée et, si l'on ne connaît pas la date exacte, François Duhamel est sans doute décédé dans les années qui ont suivi. En effet, on retrouve en 1926 Alexandrine dans le recensement du village de La Feuillie (76) vivant chez sa fille et son gendre, Raymond Miraux, ainsi que leurs 2 jeunes enfants : René et Lucien. Ce sera la dernière demeure d'Alexandrine Duhamel, qui y décèdera le 9 juillet 1927 à l'âge de 55 ans. Lucie Miraux quant à elle sera victime du tragique bombardement par les alliés de Grand-Couronne le 24 juin 1944.

article journal de rouen juin 1944 bombardement grand couronne
Journal de Rouen, 26 juin 1944

dimanche 22 mai 2022

Merci !

eglise de corny illuminée pierres en lumières 2022

Merci aux nombreux visiteurs qui ont répondu présent au rendez-vous donné hier pour l'animation "Pierres en lumières" autour de notre église ! 

Plus de 90 personnes ont assisté à l'illumination de l'édifice, la projection sur l'histoire du village et de la statuaire de l'église, ainsi qu'à la visite guidée proposée à l'intérieur de l'église. 

Nous vous invitons à retrouver le texte de l'animation dans le document ci-dessous

Texte animation eglise de corny 27 pierres en lumières 2022